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"C'est pas un crime d'être vieux"

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Soudain, Sarah B. lève la main et dit :

  • Monsieur, moi je ne vieillirai jamais

  • Moi : et comment vas-tu donc faire Sarah ?

  • Sarah : chaque matin, je me mettrai une tartine de crème sur le visage 

  • Moi : ça ne changera rien, Sarah. La seule façon de ne pas vieillir, c’est de mourir jeune. C’est ce que tu veux ?

  • Sarah : ah non, Monsieur.

     

"Vieux", rarement un mot aura autant fait peur aux femmes et aux hommes, et paru aussi péjoratif. Alors, dans un brillant euphémisme, on préfère lui substituer les termes de senior, aîné, âgé, etc.

 

Ajoutez à cela les griefs et préjugés relatifs aux vieux (ils coûtent cher à la société, sont improductifs, peu performants, tout le temps malades, pas autonomes , ne servent plus à rien, allergiques aux nouvelles technologies…) et vous obtenez un tableau bien noir qui conduisit jadis Chateaubriand (plagié ensuite par le général De Gaulle) à qualifier la vieillesse de "naufrage" et qui conduit aujourd'hui, nombre de personnes à refuser de vieillir. Or, c'est inéluctable.

Dans une construction originale, un ton souvent drôle et un style "déroutant", cet ouvrage s'attache d'abord à rappeler quelques réalités :

- "vieillir" est consubstantiel à la nature humaine. Nous allons donc tous vieillir un jour, c'est juste une question de temps et on peut bien vieillir aujourd'hui.

- il n'y a pas plus de mérite à être jeune qu'à être vieux. il suffit de naître pour être jeune. Même le dernier des abrutis en est capable. Le culte actuel du jeunisme est donc une absurdité.

- la vieillesse n'est pas une maladie.

- l'espérance de vie augmente. En 2018, elle était de 85,3 ans pour les femmes et 79,4 ans pour les hommes. Grosso modo, au cours des 60 dernières années, nous avons gagné 14 ans d'espérance de vie. Cet allongement de la vie va continuer, avec comme corollaire, le vieillissement de la population.

 

Puis, après avoir déconstruit certains préjugés sur les personnes âgées, rappelé leur forte implication bénévole dans le tissu associatif, leur soutien à leurs descendants..., il pose les questions suivantes :

  • Pourquoi traitons-nous les vieux comme s'ils étaient coupables de leur âge ?

  • Comment contribuer au changement des mentalités et à la modification du regard que notre société porte sur la vieillesse ?

Il conclut enfin à l'urgence de refonder une société qui favorise le bien-être de chacun, quel que soit son âge. Une société qui favorise les échanges inter-générationnels. Une société où chaque individu trouvera sa place et verra son utilité reconnue à sa juste valeur, sans le prisme déformant de l'âge.

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